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Date archive for: juin 2016

Les Tornado britanniques tirent des missiles Scalp contre Daech

Les derniers jours ont vu un fort engagement des britanniques contre Daech en Irak. Les bombardiers Tornado et les drones Reaper de la Royal Air Force ont traité plusieurs cibles dans le nord du pays, rapporte le Ministère de la Défense britannique (MoD). Les Typhoons ont également apporté un appui aérien dans la zone de Falloujah entre le 22 et le 24 juin. Mais c’est le 26 juin que les vénérables Tornado FGR4 ont tiré des missiles de croisière Storm Shadow contre un bunker dans l’ouest de l’Irak. Les appareils basés à Akrotiri ont été ravitaillé en vol par un MRTT Voyager. C’est la première fois que la Royal Air Force utilise des Storm Shadow (baptisé SCALP en France), à la différence de l’armée de l’air française qui l’utilise régulièrement depuis décembre 2015.

La plupart des armements que les appareils britanniques utilisent dans le cadre de l’opération Inherent Resolve sont des bombes Paveway IV, des missiles Brimstone et bien sûr des missiles Hellfire pour les Reaper. Le dimanche 26 Juin, ce sont 4 missiles StormShadows qui ont été délivrés par deux Tornados, « les quatre ont marqué des coups directs et pénétré profondément dans le bunker » précise le MoD dans son communiqué. Le Typhoon ne dispose pas encore de la capacité de tirer des missiles de croisière SCALP, qui est annoncé très bientôt mais a déjà souvent été reportée.

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Qatar : MBDA signe pour 1 milliard d’euros

MBDA Italie vient d’annoncer la signature de contrats pour 1 milliard d’euros, visant à la livraison de missiles à la Marine qatarienne. Il s’agit de l’armement des des navires commandés par le Qatar aux chantiers italiens. Fincantieri doit livrer aux Qatar Emiri Naval Forces quatre corvettes, deux patrouilleurs et un vaisseau amphibie. 
MBDA a vendu des missiles anti-navires Exocet MM40 Block 3, des missiles défense aérienne Aster 30 Block 1 ainsi que du courte portée VL MICA.

La signature du contrat est intervenue aujourd’hui et fait suite à l’accord gouvernemental du 16 Juin, signé entre les ministères de la Défense de l’Italie et du Qatar.

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Le Falcon 8X certifié AESA

Le Dassault Falcon 8X vient d’être certifié par l’AESA, conformément au calendrier du programme. La certification américaine sera délivrée prochainement par la Federal Aviation Administration. Les premières livraisons du Falcon 8X auront ainsi lieu au début du quatrième trimestre, comme annoncé lors du lancement de l’appareil en mai 2014.


“Nous avons développé le Falcon 8X en un temps record et avec un processus de fiabilisation et de maturation sans équivalent », a commenté Eric Trappier, Président-Directeur général de Dassault Aviation. Dérivé du Falcon 7X, le Falcon 8X a fait son premier vol le 6 février 2015. Il offre la plus grande autonomie (11 945 km) et la plus longue cabine de toute la gamme Falcon, permettant à ses passagers de voler sans escale de Pékin à New York, de Hong Kong à Londres ou de Los Angeles à Moscou.


Le 26e Falcon 8X est actuellement en assemblage final dans l’usine de Mérignac. Douze appareils sont en cours d’aménagement cabine dans l’usine de Little Rock (Arkansas, Etats-Unis).

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Trois premières chinoises

La Chine a inauguré samedi dernier un nouveau centre de lancement, mis en service un nouveau lanceur lourd et testé une nouvelle capsule de rentrée pour les vols habités.

La Chine dispose désormais d’un nouveau lanceur lourd, le Longue Marche 7 (LM-7, également appelé CZ-7). Haut de 53,1 m et lourd de 595 t, il constitue aujourd’hui (en attendant le Longue Marche 5, attendu pour septembre prochain) le lanceur le plus puissant de la flotte chinoise, capable de placer 13,5 t sur orbite basse, et 7 t vers l’orbite de transfert géostationnaire.

LM-7 a été lancé le 25 juin à 12h00 UTC depuis le pas de tir n°2 du nouveau centre de lancement de Wenchang, construit entre septembre 2009 et novembre 2014. Installé sur l’île de Hainan, au sud de la Chine, il s’ajoute aux trois centres de lancements de Jiuquan, Taiyuan et Xichang. Il dispose de deux atouts majeurs : sa latitude méridionale (19,38° N), et sa situation en bord de mer, qui limite les risques pour les populations avoisinantes, et permet le transport par voie maritime de lanceurs à grand diamètre.

La charge utile du premier vol du LM-7 était version réduite d’une nouvelle capsule de rentrée atmosphérique destinée à la prochaine génération des vaisseaux habités chinois. D’une hauteur de 2,6 tonnes pour un diamètre de 2,6 m, la maquette a été éjectée après 603 secondes de vol, sur une orbite comprise entre 200 et 394 km d’altitude. Elle est revenue se poser en Mongolie intérieure, après une mission de près de vingt heures.

Quatre autres petits satellites expérimentaux placés sur orbite basse par le LM-7 sont toujours sur orbite.

Article complet à paraître le 1er juillet 2016 dans le n°2507 d’Air & Cosmos.

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Des F-18 de récupération pour l’US Marine Corps

Les temps sont durs aux Etats-Unis aussi. Le corps de Marines va récupérer 23 chasseurs F/A-18 Hornet initialement retirés du service ainsi que sept appareils cédés par l’US Navy, afin de faire face aux problèmes de disponibilité de sa flotte de chasseurs.

Le F/A-18 Hornet doit être remplacé au sein des Marines par le Joint Strike Fighter. Mais bien que celui-ci ait été déclaré opérationnel en 2015 (IOC : capacité opérationelle initialle), il tarde a arrivé en nombre. En attendant, la flotte de F/A-18 des Marines vieillit donc et se retrouve frappée par des problèmes de disponibilité. Contrairement à l’US Navy, les Marines ont tout misé sur le F-35B et ont refusé d’acquérir le F/A-18E/F Super Hornet. Le F-35B remplacera également l’AV-8B Harrier et pourra comme son prédécesseur opérer depuis les bâtiments amphibies de l’US Navy.

Selon le corps des Marines, les 30 appareils récupérés vont être portés au standard F/A-18C. 18 mois de travaux seront nécessaire pour chaque appareil.

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Brexit : les compagnies britanniques veulent retisser le lien avec l’Union Européenne

Ryanair et Easyjet ont eu beau prôner jusqu’à quelques heures avant le scrutin le maintien du Royaume-Uni dans l’Union Européenne, le Brexit est là et il va maintenant falloir faire avec.

Les compagnies britanniques ont bon espoir qu’elles pourront continuer à exploiter des lignes au sein du marché unique du transport aérien. Easyjet, qui s’est développé depuis vingt ans grâce aux possibilités offertes d’ouvrir des lignes dans n’importe quel pays de l’Union européenne, a réagi très vite. « Nous sommes confiants sur le fait que ce vote n’aura pas d’impact conséquent ni sur notre stratégie ni sur notre capacité à générer une croissance en termes de résultats et de bénéfices pour nos actionnaires (…) la priorité sera d’accélérer le dialogue entre le Royaume-Uni, les Etats Membres de l’Union Européenne et leurs régulateurs afin de garantir que le Royaume-Uni continuera à faire partie du marché unique du transport aérien européen. » Rappelons d’ailleurs que ce marché unique du transport aérien européen est déjà accessible à des compagnies qui sont issues de pays non membres, comme la Norvège, l’Islande ou la Suisse. Ces trois pays sont en revanche membres de l’AELE (Association Européenne de Libre Echange), créée en 1960 à l’initiative du Royaume-Uni et qui au fur et à mesure des adhésions à l’Union Européenne de ses anciens membres a vu son importance se réduire. A rappeler aussi que l’AELE forme depuis 1992 avec l’Union Européenne, l’union économique qui se nomme l’Espace Economique Européen (EEE). Dans les faits, le Royaume Uni va néanmoins devoir indiquer ce qu’il veut clairement. L’accès au marche unique du transport aérien implique notamment qu’un Etat accepte une partie de la législation communutaire (libertés de circulation des personnes, des services, des capitaux, des marchandises) et contribue financièrement au marché commun européen (sans avoir les contraintes d’un Etat adhérent à l’UE).

L’accès au marché unique du transport aérien de pays comma la Norvège permet ainsi à des compagnies comme la low cost Norwegian de proposer à partir du 29 juillet des vols au départ de Paris CDG vers Fort Lauderdale, New York et Los Angeles. La nouveauté avec le cas inédit du Brexit c’est qu’il va falloir que des ex-compagnies de l’Union Europénne renoue les liens rompus.

Du côté de la compagnie Flybe, qui opère un grand nombre de lignes entre la province française et la Grande Bretagne, on joue l’apaisement. « Quelle que soit la forme que les nouveaux arrangements du pays suite à la sortie de l’Union Européenne, le Royaume-Uni restera géographiquement une part de l’Europe avec des liens permanents culturels, sociaux et économiques avec le Continent. La mission à long terme de Flybe n’est donc pas affectée par les résultats du referendum. Ce que nous faisons, en connectant des communautés régionales non desservies par les autres compagnies aériennes ou des moyens de transport alternatifs, continue de répondre à un besoin social et économique qui est indépendant des arrangements politiques. Nos passagers régionaux pourront continuer à compter sur Flybe pour accéder à un monde plus grand », a déclaré le PDG de Flybe, Saad Hammad.

Reste le cas particulier de Ryanair, compagnie irlandaise (donc européenne) qui opère une grande part de son activité en Grande-Bretagne et celui de la holding IAG (International Airlines Group) qui chapeaute d’un côté Iberia et de l’autre British Airways. Dans les deux cas, des accords bilatéraux vont devoir être renégocier. Et pour British Airways, va aussi se poser la renégociation d’un accord Royaume-Uni/USA pour l’exploitation des lignes transatlantiques, en parallèle de l’accord UE/USA. La sortie effective du Royaume Uni devrait s’étaler sur deux ans. Cela ne sera pas de trop.

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Air Madagascar retirée de l’annexe B de la liste noire européenne

La Commission Européenne vient de sortir Air Madagascar du « purgatoire » de la liste noire des compagnies aériennes. Auparavant présente sur l’annexe B (compagnies pouvant opérer mais avec des limitations d’exploitation), la compagnie malgache peut maintenant exploiter des lignes librement partout dans l’Union européenne. Air Madagascar, qui possède une flotte de 11 avions et emploie 2000 personnes, va pouvoir s’atteler à sa restructuration. Touchée par une crise financière depuis plusieurs années, la compagnie cherche un partenaire stratégique pour se redévelopper. D’après la presse malgache, une quinzaine d’investisseurs se seraient déclarés intéressés, dont sa consoeur indianocéanique Air Mauritius. Le gouvernement malgache détient toujours 90% du capital d’Air Madagascar et s’est déclaré prêt à n’en conserver que 51% au maximum.

Sur l’annexe B figurent encore les compagnies Afrijet et N2AG (Gabon), Air Koryo (Corée du Nord), Air Services Comores, Iran Air et TAAG Angolan Airlines. En revanche, trois compagnies indonésiennes (Citilink, Lion Air et Batik Air) et la totalité des compagnies certifiées de Zambie ont été retirées de l’annexe A.

Au total, 216 compagnies sont sur l’une ou l’autre des deux annexes de la liste noire. Pour 19 pays, la quasi totalité font l’objet d’une interdiction d’exploitation dans l’Union Européenne : Afghanistan, Angola (sauf TAAG sur l’annexe B), Bénin, République du Congo, République démocratique du Congo, Djibouti, Guinée Equatoriale, Erythrée, Gabon (sauf les deux compagnies citées plus haut), Indonésie (à l’exception de sept compagnies, les trois évoquées plus haut et quatre autres dont Garuda Indonesia), Kazakhstan (sauf Air Astana), République kirghize, Liberia, Libye, Mozambique, Népal, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Soudan.

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72e succès d’affilée pour Ariane 5

Après un report d’une semaine et deux reports d’une journée, le vol VA 230 d’Ariane 5 a finalement permis la satellisation samedi 18 juin de deux nouveaux relais de télécommunications.

Réalisé par Arianespace depuis le Centre spatial guyanais à l’aide d’une Ariane 5 version ECA (dite « 10 tonnes », la plus puissante de la gamme), le lancement est intervenu ce samedi à 18h38, heure locale (23h38, heure de Paris). La fenêtre avait été décalée d’un quart d’heure quelques minutes avant son ouverture, puis un problème survenu sur l’ensemble de lancement avait entraîné une interruption de la chronologie, à H-2 minutes et 24 secondes. La chronologie finale, appelée séquence synchronisée et longue de sept minutes, n’avait repris qu’à 18h31, heure locale.

Les satellites de télécommunications EchoStar XVIII (Etats-Unis) et BRIsat (Indonésie) ont été placés sur une orbite de transfert géostationnaire standardisée, située entre 249,3 et 35 786 kilomètres d’altitude, avec une inclinaison de 6 degrés. La séparation avec le premier satellite est intervenue au bout de 29 minutes et 20 secondes, celle avec le second après 42 minutes et 6 secondes de vol.

Avec 10 730 kg de charge utile (satellites, ergols et structures porteuses inclus), le vol marquait un nouveau pic de performance pour le lanceur européen -le précédent avait été atteint le 7 février 2013 lors du vol VA 212. Un saut quantitatif de 337 kg autorisé grâce à une meilleure connaissance des performances réelles du lanceur, un réajustement constant des modèles de vol, de régulières améliorations, et l’utilisation des matériels les plus performants.

Depuis 1979, la famille Ariane a ainsi permis le lancement de 534 satellites. La mission VA 230 constituait le 86e vol d’un lanceur Ariane 5 en vingt ans (premier vol le 4 juin 1996) et le 56e vol de sa version ECA . C’est enfin le 72e succès d’affilée pour Ariane 5. Record à battre : les 74 vols réussis consécutifs d’Ariane 4 réalisés entre le 29 mars 1995 et le 15 février 2003.

Comme l’a annoncé Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace, à la fin des discours de remerciements, le prochain lancement d’Ariane interviendra le 24 août. Il embarquera les satellites Intelsat-33e et Intelsat-36 dans le cadre de la mission VA… 232. La mission VA 231 était en effet programmée pour la mi-juillet, avec les relais de télécommunications DSN-1 (Japon) et Gsat-18 (Inde), mais un défaut de pressurisation du conteneur de transport a endommagé le premier satellite lors de sa livraison en Guyane le 30 mai. La mission VA 231 n’aura visiblement pas lieu avant septembre.

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J-1 pour la mission VA 230 d’Ariane 5

Le problème technique rencontré le 15 juin résolu, les opérations ont repris sur le Centre spatial guyanais pour le prochain lancement d’Ariane 5 ce vendredi 17 juin au soir.

La Guyane s’est réveillée ce jeudi sous un grand Soleil, après une soirée pluvieuse. Mercredi soir, vers 23 heures heure de Kourou (4 heures du matin, heure de Paris), la chronologie de lancement de la campagne VA 230 d’Ariane 5 avait pu reprendre son cours, après le remplacement du connecteur électrique relié à la coiffe du lanceur qui avait posé problème dans la journée. Le transfert entre le bâtiment d’assemblage final (BAF) et l’ensemble de lancement ELA 3 s’est donc déroulé ce matin vers 11 heures, heure de Kourou, à la vitesse de 3 km/h, sous les regards de plusieurs délégations (clients d’Arianespace, constructeur des satellites, journalistes et invités divers).

Le lancement reste prévu pour ce vendredi entre 17h30 et 18h15, heure de Kourou, avec les satellites EchoStar XVIII et BRIstar. Le vol d’Ariane 5 doit durer 42 minutes.

Depuis le Centre spatial guyanais, PFM

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MC-21 : tout sur l’un des concurrents de l’Airbus A320

Comme nous l’annonçions dès le 8 juin, date de la sortie d’usine du moyen-courrier russe Irkut MC-21 ou Irkout MS-21, Air & Cosmos était sur place et revient plus en détail sur ce programme qui vise le créneau qu’occupent les familles Airbus A320 et Boeing 737.

….Six pages qui détaillent les caractéristiques techniques et les performances du MC-21. Et surtout l’analyse des techniques développées : infusion sous vide pour les composites, aubes creuses……

Un avion sur lequel sont placés Pratt & Whitney mais aussi Thales, Zodiac Aerospace, Saft….

…Pour en savoir plus, rendez-vous dans vos kiosques et kiosques numériques, vendredi 17 juin….

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