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Caméras-piétons

Nous aurons mis le temps, mais enfin, ça y est, la France a fait un pas en avant : depuis le 1er mars, policiers et gendarmes enregistrent les contrôles d’identité auxquels ils procèdent, dans pas moins de 23 zones de sécurité prioritaires. Les enregistrements sont obligatoires et sont effectués grâce à des caméras portatives. L’expérimentation a été prévue par la loi qui a été établie en décembre dernier. L’on compte notamment parmi ces zones des ZSP en petite et grande couronne de Paris, ainsi que dans des départements tels que la Haute-Garonne. Ce n’est encore qu’une expérience, dont la durée maximale est fixée à un an. Mais c’est à mes yeux une initiative très positive. Ce procédé est employé depuis pas mal de temps à l’étranger, et a bien des fois démontré son influence. L’objectif de ces enregistrements est de tranquilliser les esprits de part et d’autre : les policiers peuvent ainsi établir qu’ils ont respecté la procédure à la lettre, et les personnes contrôlées sont en mesure de prouver leurs dires en cas de dérive. Le dispositif est donc en principe favorable à l’ensemble de la population. Avantage supplémentaire, ce dispositif pourrait permettre de ne pas retranscrire chaque intervention par écrit, ce qui pourrait réduire un peu la lenteur administrative : si vous avez déjà vu un policier devant un ordinateur, vous comprenez sans doute de quoi je parle !
Au terme de cette année d’expérimentation, les forces de l’ordre fourniront au ministre de l’Intérieur un rapport pour évaluer l’impact de ce procédé sur la bonne marche des interventions. Si cette mesure est déployée à l’échelle nationale, des interventions comme celles du jeune Théo le mois dernier ne devraient donc plus voir le jour. Voilà au moins une chose qu’on ne retirera pas à ce gouvernement. Les 2600 caméras-piétons devraient d’ailleurs bientôt doublées.

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